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En pratiques Efficacité et limites sur septoriose

Lutter contre la septoriose est une des préoccupations des cultivateurs de blé. Et le développement des résistances aux fongicides comme le Grenelle de l’environnement incitent à utiliser des moyens agronomiques pour réduire les traitements chimiques. Certaines pratiques culturales sont efficaces mais elles diminuent en revanche le rendement.

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La septoriose, l'ennemi n°1 du blé. (© Terre-net Média)
« On laisse trop de place à la lutte chimique alors qu’il y a aussi un ensemble de techniques culturales préventives, souligne Claude Maumené, responsable du pôle maladie et méthodes de lutte chez Arvalis-Institut du végétal. Le choix des successions de culture, le travail du sol, la gestion des résidus de récolte, le choix des variétés, la date et la densité de semis ou encore la stratégie de fertilisation sont en effet autant des leviers à actionner pour limiter le développement de la septoriose. Ils ne sont pas toujours perçus à leur juste mesure car ils sont faits très en amont, mais ils sont efficaces. Le problème c’est que ces méthodes réduisent en général le rendement donc ils sont moins rentables. Mais la prise en compte des différences de sensibilité entre les variétés, la mise en œuvre combinée de ces différentes pratiques au sein d’un même itinéraire et la recherche ouvrent encore des voies de progrès. »

Quelques exemples concrets

La date de semis :
Le semis tardif permet d’alléger la protection fongicide mais le semis précoce est économiquement préférable. Les semis tardifs sont en effet moins productifs. L’agriculteur perd en moyenne 4 à 5 quintaux/hectares. « On observe en revanche que l’indice de fréquence de traitement varie peu en fonction de la date de semis », ajoute Claude Maumené.

La densité :
La forte densité accentue en général la pression maladie. Des comparaisons ont été faites sur des parcelles à 200 grains/m² et d’autres à 320 grains/m². « L’explication vient en partie de la structure du couvert. Il est plus dense donc il favorise l’hygrométrie. La contamination par contact est aussi logiquement plus importante.»

L’apport d’azote :
L’intensité de la maladie baisse quand on réduit la fertilisation en azote de 200 à 100 unités. « Mais le problème c’est que diviser systématiquement par deux l’apport d’azote n’est pas envisageable car ça réduit le rendement d’environ 10 quintaux/hectare. C’est, là encore, lié à la structure du couvert et au maintien de l’activité photosynthétique sur les feuilles basses. »

Que font et que pensent les agriculteurs ?

Bayer a mené une petite enquête auprès de 253 agriculteurs pour connaître leur avis sur les fongicides, leurs habitudes de traitement et leurs souhaits aussi :

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